Comment le cerveau apprend ?
Selon un articile du CERI (Centre for Educational Research and Innovation), les neuroscientifiques ont clairement montré que le cerveau dispose d’une grande capacité d’adaptation aux de son environnement : la plasticité. Aussi de nombreuses connexions neuronales sont créées ou renforcées, d’autres sont affaiblies, selon les besoins.
En fait, tout cela dépend du type d’apprentissage effectué. L’apprentissage dans les différentes mémoires entraînera des modifications différentes selon les mémoires.
J’aime beaucoup ce WebDoc qui permet de comprendre comment fonctionne notre cerveau et comment celui-ci apprend. Par exemple, tout petit, on vous a montré un chat qui passait par là. Au moment, où on vous le dit, vous entendez le mot “chat” (qui est lui même décomposé en “ch” + “a”). Ainsi, de façon schématique, les neuronnes transportant le mot “chat” vont s’associer aux neuronnes transportant l’image du mot “chat”. Ensuite, probablement que vous l’avez caressé impliquant l’association de la sensation du contact “doux” avec les neuronnes pécédents. Plus tard, vous avez appris à l’écrire, vous en avez vu d’autres, et vous avez entendu le son “MIAOU”. Tout ces neuronnes se sont connectés à l’aide de synapses.
L’article montre également que l’adolescence est une période fondamentale pour le développement émotionnel en raison de la grande quantité d’hormones dans le cerveau. En fait, on peut résumer cette période par “la puissance est là, mais pas le contrôle“.
Comment améliorer son cerveau?
En fait, pour améliorer son cerveau, il ne s’agit pas de faire des choses compliquées mais cela relève de la simplicité de la vie quotidienne. La qualité de l’environnement social et des rapports humains, l’alimentation, l’exercice physique et le sommeil sont des facteurs simples qui permettent d’améliorer les processus d’apprentissage.
Par exemple, on remarque que le stress améliore la cognition et l’apprentissage mais ce jusqu’à un certain niveau. Trop de stress et ces processus s’inversent.
On commence à identifier d’importantes régions cérébrales dont l’activité et le développement sont en relation avec le self-control. Peut être est-ce aussi pour cela que la méditation s’intègre de plus en plus à l’école comme on peut le lire sur cet article par exemple.
4 piliers de l’apprentissage
Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France évoquent 4 piliers fondamentaux pour apprendre.
- L’attention
- L’engagement actif
- Le retour d’information
- La consolidation
https://www.youtube.com/watch?v=4NYAuRjvMNQ
Ces 4 domaines sont repris notamment dans le MOOC (Massive Open Online Course), qui se trouve sur la plateforme FUN et dont le titre est “Apprendre et enseigner avec les sciences cognitives“.
En résumé, pour apprendre il faut être attentif dans un premier temps et être actif dans ce que l’on apprend. Cela paraît évident écrit comme ça, mais l’effort généré par une implication active permet de mémoriser plus efficacement qu’en restant passif à écouter par exemple. Par ailleurs, faire des erreurs est indispensable. Il est fini le temps où l’on disait, il faut que ce soit juste !
Je reprends souvent l’exemple du bébé qui apprend à marcher. En règle général, il ne se met pas debout du premier coup ! Il apprend à ramper, à marcher à quatre pattes, à se mettre sur ses pieds, à marcher en s’accorchant à un objet, à se lâcher et à tomber, à se lâcher et à tomber, à se lâcher et à tomber, etc. et un jour IL FAIT SES PREMIERS PAS TOUT SEUL pour le plus grand bonheur des personnes présentes autour.
Enfin, il s’agit ensuite de consolider l’apprentissage en revoyant de façon régulière et espacé dans le temps ce que l’on souhaite mémoriser.
Désapprendre NON, Réapprendre avec l’hypnose ou la PNL, OUI !
Pour conclure, je vous propose cette exploration interactive (en anglais) sur la façon dont le cerveau réapprend. On constate qu’on ne sait pas désapprendre, autant dire que lorsque vous avez peur d’un chien, le neuronne “peur” et le neuronne “chien” sont associés.
Par contre, on sait comment faire pour que cela change. C’est le principe utiliser pour “traiter” des phobies ou des peurs. A l’aide de l’hypnose ou de la PNL, par exemple, on va notamment réapprendre au cerveau à se comporter differemment dans une situation qui AVANT générer de la peur et qui maintenant génère autre chose (en plus, on peut choisir ce à quoi on veut l’associer, c’est plutôt chouette non ?).
Vous trouverez cette petite animation très claire en cliquant ici !
A vos cerveaux pour apprendre !